Bilan d'un mois au Laos

Bilan d'un mois au Laos

Le bilan de la dame

Alors que dire du Laos ?

Première chose, je pense qu'on avait besoin de sociabiliser, après quelques mois de voyage en couple. Donc au Laos on a fait très très peu d'étapes seuls, on a eu des copaings tout le temps et c'était bien sympa. Des longs voyageurs comme nous avec qui on a découvert une culture, des paysages, des temples, avec qui on a fait de folles soirées, treks, parties de cartes. Merci à vous les copains !

Je vais quand même vous parler du pays puisque c'est le sujet de l'article. A l'arrivée au Laos, c'est le choc des cultures après le Vietnam. Pour passer de Hanoi la grouillante de vie à Vientiane la très, très, trèèèès tranquille, il vaut mieux s'y préparer. Au Laos, les gens ne se précipitent pas pour te proposer un tuktuk, le menu de leur resto ou une chambre. Non. Tu viens t'asseoir dans leur resto, ils font leur vie et peut être qu'ils viendront prendre ta commande, sinon il faudra aller les déranger dans leur feuilleton préféré. Ben c'est ça, entre autres, qui est génial. Ces gens ne vivent pas pour toi, pour le touriste en général. Ils ont leurs vies, et il y a du tourisme autour. Mais ils ne sont pas là pour te vendre 20 000 trucs, et d'ailleurs on a trouvé ça assez difficile de négocier au Laos. Donc on l'a finalement peu fait.

La vie nous a semblé légérement plus chère qu'au Vietnam et La gastronomie était moins diversifiée et nous a bien moins inspiré. Sauf le sticky rice ... Ahlala le sticky rice ! Ce n'est rien de plus que du riz qui colle, comme son nom l'indique mais je sais pas, j'ai trouvé ça top.

Les laotiens sont très gentils mais moins démonstratifs, voire carrément timides. Ils ne supportent que très mal les transports en commun qui peuvent se transformer en vomiland. Mais on a réussi à avoir de belles interactions/discussions avec eux, une fois la glace rompue. Par contre il faut les trouver ceux qui parlent anglais ! Et pour ne rien arranger, on a pas autant forcé sur l'apprentissage du laotien que sur celui du vietnamien.

Au niveau de l'ambiance générale, comme on vous l'a dit, notre ressenti quand on est arrivés à Vientiane, c'est qu'il y avait une sorte d'autoroute touristique Vientiane - Vang Vieng - Luang Prabang. Très festive et sympa, colonisée par les touristes. Puis en remontant vers le nord, les voyageurs se diluent entre les différentes destinations, ce qui permet de découvrir une autre face du Laos. Je pense que mon étape préférée aura été Phongsaly, pour son authenticité. On a bien galéré pour y arriver et pour en repartir, mais franchement, ça vallait le coup ce mélange préservé des cultures laotienne et chinoise, l'absence d'occidentaux, les paysages magnifiques. Le caractère très brut de cette partie du pays surtout, m'a énormement plu.

Nous avons aussi expérimenté pour la première fois en Asie, le fait de partir avec des bagages réduits en itinérant en scooter sur plusieurs jours. C'était top, on est vraiment devenus des grands fans du voyage en deux roues.

Le Laos c'était vraiment à faire, je suis ravie de ce qu'on y a découvert et de notre itinéraire. J'y retournerai avec plaisir pour faire tout le sud du pays à partir de Thakhek et il nous manque pas mal du nord aussi.

C'est au tour de la Thailande !

Le bilan du monsieur

Alors déjà, calmons-nous.

C'est bon ?

Voilà.

C'est déjà ça le Laos, on respire un bon coup, on se calme et on prend son temps. Ce sera mon principal souvenir du pays, un endroit où on prend son temps. Des fois par contrainte (t'attends le bus, tu sais pas quand il passe, tu sais tout juste qu'il passe, et voilà... t'attends quoi), mais souvent par choix. On sent que les habitants, ici, aiment prendre leur temps. Et qu'est-ce que c'est agréable ! Après le fourmillement de l'Indonésie et du Vietnam, le contraste est saisissant mais salvateur ! Je prends à témoin Vientiane, la capitale. Bon faut pas faire le détour pour elle, mais si vous y passez, vous verrez qu'une atmosphère paisible règne dans la ville, à l'opposé des villes des pays voisins. Et on est dans la capitale (certes pas très grande, 800 000 habitants de mémoire).

Alors, me direz-vous, les habitants doivent être détendus, souriants et accueillants ? Oui et non. On va pas se mentir, c'est pas le pays du sourire, comparé à l'Indonésie ou la Thaïlande. Et accueillants, ben faut voir. Ils donnent plutôt l'impression de s'occuper à leur rythme, ils font leur vie. Le tourisme reste encore raisonnable dans la plupart des endroits. Donc les habitants ne sont pas là à attendre que tu viennes dépenser ton argent. Parfois même, on a l'impression qu'ils auraient bien prolongé un peu leur pause plutôt que de s'occuper de l'occidental qui débarque. Mais je trouve ça cool. Le pays n'a pas l'air de trop dépendre du tourisme encore (même si économiquement je crois qu'ils sont surtout sous perfusion chinoise ce qui n'est pas forcément toujours au goût de la population), les gens vivent ici certes parfois chichement, mais pour eux. Et puis parfois on fait quand même des rencontres sympas !

En parlant de rencontre, on aura bien vadrouillés avec tout un tas de voyageurs français comme nous. Et c'était aussi l'occasion de belles rencontres du coup. Que ce soit des jeunes comme nous (pour la plupart), mais une famille aussi, et un vieux baroudeur, ce fut toujours des moments de partage intéressant.

Et mine de rien le pays a quand même à offrir en terme de tourisme, avec une belle variété de paysage et d'ambiance. Entre Veng Vieng, Luang Prabang ou Phongsaly, ce sont quand même des expériences différentes. Ma préférence tout de même pour la boucle de Thakhek, le final de notre périple. Le tour vaut vraiment le coup, et n'est pas encore trop rempli de touriste. Donc nickel. Bon et puis j'aime ce petit côte road trip qui donne un petit sentiment de liberté, je dois bien l'avouer :D.

Un seul petit élément pour contre-balancer, la gastronomie. C'est simple il n'y en a pas. Ou très peu. C'est surtout peu varié, les différentes spécialités croisées venant essentiellement de Chine, du Vietnam ou de la Thaïlande. En tant que bon français, c'est un peu frustrant. Mais pour contre-balancer ce contre-balancement, on arrive quand même à trouver des restaurants très chouettes (j'ai en mémoire un à Luang Prabang, un autre à Nong Kiaw). Et en y mettant un peu le prix, des viennoiseries ou patisseries sympas.

Du coup je repars vraiment conquis par le Laos. Il nous reste même tout le sud à découvrir, avec les 4000 îles. J'ai vraiment hâte d'aller y jeter un oeil.

Maintenant direction la Thaïlande !