Buenos Aires

Nous arrivons un peu après les loustics à Buenos Aires après un petit détour à Rio Gallegos avec Sylvain afin de prendre un avion moins cher. Nous avions réservé pour la capitale un appart' sur Airbnb, que nous avons allègrement partagé avec une colonie de petits cafards.

Le programme de visite à Buenos a été intense. Nous avons pu faire un tour assez complet de plusieurs particularités argentines : politiques, culturelles, gastronomiques, architecturales... En voici un petit résumé dans le désordre.

Buenos et sa vie politique

Nous avons commencé notre séjour par la visite guidée du Congreso : le parlement et le sénat. Une guide nous a expliqué en détail et en anglais le mode de fonctionnement de la classe politique. Hyper instructif, hyper impressionnant et en plus de ça, très beau bâtiment.

La gastronomie

Du point de vue gastronomique, on ne va pas vous faire un dessin : même lignée qu'en Patagonie. Du boeuf et des empanadas! Pour la viande : bife de lomo, bife de chorizo, entrecôte et j'en passe des meilleures. Le midi, des empanadas et autres snacks sur le pouce. Mais nous avons également débuté un joli tour des vins rouges argentins, sur recommandation des restos. Pour ce qui est des desserts, on s'est pas mal rabattu sur de très bonnes glaces dans la rue. Avec Caro, la glace de 4h, c'est sacré ! Mais on a aussi mangé des pizzas ééénormes, et des escalopes milaneses. Comme ils le disent eux même, les argentins sont des italiens qui parlent espagnol et qui veulent être français... et niveau nourriture, l'influence italienne se ressent. Nous avons également suivi une tradition du pays : chaque 29 du mois, c'est gnocchis! Ahlalalala les fins de mois sont difficiles partout !

Entre modernité et tradition culturelles

De point de vue culturel, le programme a été diversifié. On a pu assister et participer à une très belle soirée tango. Pour vous planter le décor, c'était dans un bar chic et sûrement rénové (c'est une vieille institution de la scène Argentine du tango). Des tables encerclent un espace ou les danseurs évoluent, et sont eux-mêmes légèrement surplombés par le groupe de musique. Il n'y avait dans le petit nombre de personnes présentes, beaucoup de plus de 50 ans, dont pas mal d'habitués. La partie musicale pure était très complète puisque 6 chanteurs se sont succédés. Nous avons pu chacun à notre tour tenter plus ou moins laborieusement de danser avec les deux danseurs qui nous ont invité. Une très belle soirée, accompagnée de vins, qui s'est fini tard ! Pour ce qui est de la culture plus actuelle du pays, nous sommes tombés un peu par hasard sur un centre. Il regroupait pas mal d'oeuvres d'artistes contemporains sur des supports divers ainsi qu'une grande exposition sur le mouvement social féminin actuel. Avec Sylvain, on a adoré, c'était vraiment top. En Argentine, actuellement (je ne sais pas depuis quand ça dure, exactement), chaque ville comporte au moins un mur avec une peinture contre les violences faites aux femmes, pour le respect et parfois même pour l'avortement. Ce pays donne l'impression d'un grand mouvement féministe, d'autant que ce type de littérature est très présent chez tous les libraires. J'ai interrogé beaucoup de personnes à ce sujet, et il aurait pris de l'ampleur depuis le dernier vote sur la question de l'avortement (qui s'est soldé par un non...). Le prochain vote sur la question aura lieu avant les présidentielles à l'automne. Bref un pays en mouvement sur des questions passionnantes !

Nous avons, dans la même veine, essayé d'aller voir le musée des femmes de Buenos, mais il a fermé devant notre nez. Grosse déception... Enfin, comme l'Argentine est un pays très développé en terme de culture BD, nous avons suivi les différents personnages emblématiques dans la ville.

La ville, ses quartiers et ses ambiances

En plus de ça, vous vous en doutez, on s'est bien balladés. On découvert les quartiers de Recoletta, Palermo, San Telmo, la Boca. En gros, dans les trois premiers, on sent clairement l'influence européenne au niveau architecture. La Boca c'est différent. C'est déjà un quartier très pauvre, et ça se ressent. Mais c'est aussi un quartier emblématique de Buenos Aires car ça doit être le plus coloré. Dans la partie touristique, il peut y avoir jusque 4 couleurs flashy par maison, mais la contrepartie c'est que c'est disneyland comme dans tous les endroits ultratouristiques. Dans la partie moins fréquentée, les couleurs sont plus passées, et les bâtiments plus délabrés mais il y a toujours énormément de charme et surtout on voit la vraie vie de quartier.

Il y a apparemment un club de foot hyper connu, Boca, qui fait la fierté du lieu, m'enfin moi j'y connais rien, faut demander à Yoyo! Ce qu'on a aussi énormément apprécié c'est le street art, et notamment les tags, qui étaient en fait de belles peintures sur à la fois l'histoire du pays, du quartier et sur ses blessures.

Pour la petite anecdote, à un moment, on tournait dans le quartier pour chercher notre bus, et une voiture s'arrête et deux hommes nous disent de ne pas aller par là, c'est dangereux. On rebrousse tranquillement chemin, et une dame nous arrête avec le même discours. Puis encore deux autres hommes avec des têtes de gangsters dans leur voiture. Bref, il y a des endroits dangereux pour un groupe de six gringos !

Très bon séjour donc à Buenos, on est donc prêts à s'enfiler une nuit de bus pour aller à Cordoba.

Cordoba

Jour 1

Après une nuit avec très peu de sommeil pour certains, malgré une belle qualité de bus (ça change de l'Asie), on arrive à Cordoba sous la pluie. Juju me porte gentiment mon sac après avoir vu ma mine défaite.

Cordoba est la seconde plus grande ville d'Argentine et c'est surtout une super ville étudiante, et donc dynamique. Malgré la fatigue et les quelques gouttes de pluie du premier jour, on est de suite charmés par cette ville. On fait un chouette tour du centre historique, et Yoyo et Sylvain se font même une petite partie d'échecs sur une table derrière l'église. On visite l'église, mais on rentre finalement dans assez peu de bâtiments en se disant que le lendemain nous en ferons un tour plus complet (et avec les yeux plus ouverts). Raté...

En fin d'aprem, avec Caro on va se faire une petite sieste et on laisse les garçons se ballader. Ils reviennent ravis de leur tour, et nous on est plus reposées pour passer au moment le plus important de la journée : la bouffe !

Jour 2

Le lendemain, on se pointe au free walking tour (une visite guidée à contribution libre). Absolument génial, l'étudiant qui nous la fait nous fait même rentrer dans l'université, qui est la première du pays et la plus réputée. C'est aussi à cet endroit qu'ont eu lieu des révoltes étudiantes qui ont rendu l'université gratuite (et le repas quasiment aussi). Mais... ce mercredi là, c'était le jour où les argentins célèbrent la mémoire des soldats décédés pendant les Malawines........... Très suivi dans le pays, tout est fermé ce jour-là. Comme on a un bus de nuit le soir même, le musée de la mémoire et le musée de la femme nous passent sous le nez, et ce dernier pour la deuxième fois ! Le musée de la mémoire se situe dans une ancienne prison improvisée pour les opposants à la dictature, dont beaucoup d'étudiants.

Donc pas de pot, même avec le guide, impossible de rentrer dans les bâtiments fermés. L'après midi, on continue vers la partie plus récente de la ville, et avant d'arriver au parc «poumon» de la ville, on passe devant 40 portraits de femmes emblématiques du pays. Leurs parcours de sportives, artistes, scientifiques, politiques sont décrits sur des grands panneaux. Quand je vous dit que la vision de la femme évolue dans le pays !

On repart le soir même de Cordoba, et c'était bien trop court. Cette ville m'a beaucoup plu et il est possible d'y passer un paquet de temps sans s'y ennuyer.

Demain Salta, j'ai hâte !

MayMay

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