Trek Kalaw-Pindaya et tourisme à Inle

Trek Kalaw-Pindaya et tourisme à Inle

Un chemin et une destination qui valent le coup

Dans cet article nous allons vous parler de notre trek Kalaw-Pindaya, mais également de la partie tourisme à Inle. Chronologiquement, ça ne s'enchaine pas dans notre petit périple, car à Inle nous avons de nouveau fait un volontariat qui vous sera détaillé dans un prochain article.

L'organisation du trek Kalaw-Pindaya

Après Mawlamyine, nous souhaitions aller au mythique lac Inle qui est une des destinations phares du Myanmar. Pour ça, beaucoup de touristes optent pour un trek bien sympa de 2/3 jours qui part de Kalaw et arrive directement à Inle. Avec la Pantagonie qui approche et le groooos trek prévu, on avait aussi intérêt à se bouger un peu le popotin et à s'entrainer. Mais nous avons décidé sur les bons conseils de Dominique, une belge rencontrée à Hpa-An, de prendre un itinéraire moins fréquenté par les occidentaux : Kalaw -> Pindaya. Pour la petite localisation, vous pouvez vous reporter à la carte sur le blog, mais en gros Kalaw est à l'ouest du lac, à peu près au même niveau, et Pindaya est au nord ouest du lac.

On se reprend donc un petit bus de nuit avec les locaux (on est maintenant bien rodés) jusque Kalaw. On avait été un peu malade avant le bus, donc on a pas trop mangé pendant les 18h de transport. Mais en arrivant à Kalaw on se fait direct un petit repas festival qui fait bien plaisir. Après la recherche d'hôtel, on décide de retrouver Dominique pour qu'elle nous donne plus de précisions sur le trek qu'on fera ensemble le lendemain. On se retrouve donc dans un petit bouiboui local, ce qui était un peu risqué après nos déboires gastriques des jours précédents. Au programme le lendemain départ à 8h, nos baggages seront transférés à Pindaya, nuit chez l'habitant et environ 26km le premier jour et une grosse dizaine le second. Nous arriverons le dimanche à Pindaya, et le lundi un grand marché de 5 jours débute, comme quoi le planning est plutôt bien fichu. Comme nous avons été refusé dans tous les volontariats auxquels nous avions postulé, nous avons plus de temps pour visiter, cette nouvelle étape est donc une belle perspective !

Sur les chemins de terre ocre

Le lendemain nous retrouvons Pio, notre guide qui fait très très jeune, mais qui est très souriant et sympa et surtout qui parle bien anglais. On part tous les quatres avec Dominique à travers les chemins de campagne. J'appréhendais pas mal la chaleur, mais finalement c'était assez supportable.

On traverse énormément de paysages agricoles et de scènes de vie champêtre. J'avoue être bien plus à l'aise à prendre des photos des gens avec un guide qui peut directement leur poser la question. Je me suis bien fait plaisir avec les photos portraits et celles des travailleurs dans les champs. C'est assez fascinant à quel point ils ont conservé les moyens et les habits traditionnels. Je trouve les gens que nous croisons très beaux, et en plus de ça, ils nous rendent des grands sourires et les "mingalaba" (bonjour) fusent dans tous les sens. Les femmes et filles ont souvent le visage couvert d'une substance jaune, le Thanaka, qui est extrait de différents arbres. Il est appliqué comme cosmétique, avec des motifs variables sur les joues, le nez et le front. Les hommes quand à eux ont parfois les dents rouges, car ils passent leur journée à mastiquer du Kun Ja, ou du bétel, composé d'un mélange de noix d'arec, tabac, de chaux et parfois d'épices. Ce qui pose des petits problèmes de santé publique, puisque ce serait cancérigène et addictif pour ses vertues stimulantes et antidouleur.

Pour ce qui est des paysages, j'améliore aussi ma technique photo, puisque Dominique est excellente dans ce domaine et vend même ses tirages à Bruxelles. Il y a de quoi faire, la vue est splendide. Le chemmin en terre alterne entre une couleur ocre chaude et un marron clair. Il sillonne à travers des champs qui ressemblent à un patchwork géant avec des couleurs bien marquées. Je n'y connais absolument rien en végétation, mais les arbres sont aussi magnifiques, il y en a surtout une espèce qui me fascine et ressemble beaucoup à un mélange de pin parasol et d'arbre issu du roi lion. On a des références précises ou on en a pas ! Bref on se croirait dans un très beau tableau fauviste. Comme d'hab, on en prend plein les mirettes !

La nuit chez l'habitant est aussi ultra typique birmane. Nous dormons chez une famille, dans une pièce qui doit servir de salle de réunion familiale et de prière. Il n'y a qu'une statue illuminée de Bouddha : attention à bien dormir avec la tête du coté de Bouddha et pas les pieds! Les gens qui nous reçoivent sont adorables, mais on ne sait pas bien qui habite là ou pas. Après cette journée assez fatigante, nous faisons une petite toilette dans le jardin avec un foulard noué autour de la poitrine qui tombe comme une robe. A la mode asiatique ! Très bon repas servi sur une table basse ou nous mangeons comme souvent dans les familles, assis par terre. Puis on se fait pas prier et on s'endort à 20h30, malgré deux énormes araignées sur le mur.

Le lendemain, après un bon petit déj, c'est reparti. Malheureusement Dominique est malade et ne pourra pas nous suivre dans la dernière étape avant Pindaya : une gigantesque grotte ornée de 4700 Bouddhas. On est dimanche et les fidèles se pressent en masse. Donations et prières, il faut être pieu pour espérer atteindre le Nirvana un jour !

Grosse surprise, et changement de plan, Pio nous informe qu'il est volontaire dans une école bouddhiste à coté du lac Inle et qu'il peut téléphoner pour savoir s'ils ont de la place pour que nous y allions. C'est un des volontariats pour lequel nous avions postulé, mais qui nous avait refusé car trop de bénévoles. Gros coup de pot : deux couples ne viennent plus, nous avons donc rendez-vous le soir même pour être à l'heure pour la réunion hébdomadaire du lundi matin. Adieu Pindaya et bonjour Inle ! On retrouve nos affaires et c'est reparti pour une autre aventure.

Tourisme au lac Inle

Au milieu des deux semaines de volontariat, nous avions un week end pour visiter ce mythique site birman. Nous avons donc pris une chambre à Nyang Shwe, et loué des vélos pour partir à la découverte des rives du lac. Après une belle ballade en fin de journée sur la cote est du lac (qui fait une vingtaine de kilomètres de long), on arrive à un long pont en bois. Là, les racolleurs sont présents en masse pour te proposer un tour en bateau. Nous en déclinons pas mal, pour nous promener jusqu'au bout du ponton. A la fin de ce grand pont, et puisque c'est l'anniversaire de Sylvain, nous craquons et nous offrons un petit tour en barque à travers le village et un coucher de soleil sur le lac. C'est très chouette car les maisons sont construites sur pilotis comme beaucoup de maisons en Asie, mais là il n'y a pas de rue puisque c'est une zone marécageuse. Il n'y a que les bateaux qui passent entre les maisons. Je me dis que je ne pourrai pas me faire à ce mode de vie. Ne pas pouvoir traverser la rue sans prendre un bateau, ne pas pouvoir aller faire un tour à pied... Mais c'est quand même très sympa à voir. et le coucher de soleil est sublime. Une belle façon de fêter l'anniversaire de Sylvain.

Le deuxième jour, cette fois-ci nous prenons un bateau pour toute la journée. Au programme, de l'artisanat local : Ateliers de tissage, de façonnage de l'argent, de fabrication de cigares et de confection d'objets en papier dans la tradition Shan, avec à chaque fois un passage obligatoire par la boutique. Il nous est d'autant plus difficile de négocier après avoir vu le travail nécessaire pour confectionner les objets... Et pourtant ! Les prix sont bien bien gonflés.

Nous finissons la journée avec un passage par In dein, qui est un site avec des centaines de stuppas qui tombent plus ou moins en ruine et envahies par la végétation ce qui donne un petit air d'Indiana Jones. Le site principal est quand à lui composé d'un ensemble impressionant de stuppas dorées. On y accède par une longue "galerie marchande" de 600 m ou des centaines de locaux vendent des souvenirs plus ou moins authentiques. Pour rire on se dit qu'on aura fait des magasins d'usine et une galerie marchande locale. Ce tour, typiquement fait pour le touriste nous a un peu déçu car on retombe sur la conception de l'occidental comme vache à lait. Mais à part aux touristes, à qui vendraient ils l'artisanat ? Même pour prendre une photo de pécheur qui rame avec son pied et tient son "filet" avec sa main opposée, il faut parfois payer ... Pour faire un petit point pas très jojo, la situation du lac est également en chute libre du point de vue écologique. Pour le tourisme et l'agriculture, les versants des collines autour du lac sont déboisées. Les hôtels de luxe se multiplient mais le lac diminue de volume et les algues menacent l'écosystème. Il fait actuellement autour de 5/6 mètres de fond.

Pour finir sur une note positive, on a quand même bien profité de cette parenthèse touristique au milieu de l'immersion totale du volontariat !

Maïlys

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