Nouveau volontariat, nouvelle aventure !

Après le trek Kalaw - Pindaya, nous sommes donc arrivés un peu par hasard à Mudita. Un peu par hasard mais surtout après moultes déboires avec les taxis. Le monastère étant à plusieurs kilomètres du centre de la ville principale du lac, Nyaung Shwe, notre chauffeur nous a débarqué sur le côté de la route et on a fini à pied puis en stop.

Après une chouette route de campagne, on arrive donc à Mudita. La première fois qu'on passe le pont qui permet d'y accéder, on se retrouve au milieu d'un ensemble de bâtiments répartis sur tout le flanc d'une colline. Il y a entre autres des maisons en terre, mais avec des structures en bambou impressionantes par rapport à ce qu'on avait pratiqué en Thaïlande. Nous avions été prévenus que c'était les vacances scolaires, mais il reste quand même pas mal d'enfants, de moines novices et de chiens qui courent et s'amusent un peu partout. Ce qu'on appelle Mudita c'est en fait à la base un monastère bouddhiste, qui a été rejoint par un moine allemand qui a initié le projet d'une école. Cette école tourne maintenant avec 200 élèves environ de toute la région, qui n'ont pas accès à l'éducation. Le site comprend aussi le monastère à proprement parlé, avec les moines et les novices, ainsi que les enseignants, les gérantes, les cuisinières et les volontaires. Que du beau monde quoi !

Seine, une des coordinatrices de ce fantastique projet nous rejoint et nous explique les différents bâtiments, le planning et le fonctionnement. Ce sera donc :

• 7h30 : petit déj'
• 8h à 11h : session de travail du matin
• 12h : repas de midi
• 13h à 16h : session de travail de l'après midi
• 17h30 : repas du soir (whaaaat ?)
• 19h à 20h et des brouettes : méditation

Chaque lundi matin, le programme des volontaires est expliqué pendant en réunion par Mochita, le moine allemand.

C'est parti !

Mais qu'a-t-on fait au final ?

Vaste question ! Les activités possibles sur le site sont multiples : construction, jardinage, enseignement, art, jardin d'enfants, clinique et communication.

L'enseignement de l'anglais est réservé aux volontaires en séjour long afin d'assurer le plus de cohérence possible dans le suivi des programmes. Les enfants ont une manière bien particulière de potasser leurs exams. Chaque soir de la semaine avant les examens, ils répètent leurs cours à voix haute le plus fort possible toute la journée et la soirée pendant leur temps libre. Le lendemain de l'exam, ils ne se souviennent plus de rien. On a assisté a des semaines de révisions, et c'est un joyeux bordel puisque chacun révise un cours différent. Ca donne une belle cacophonie mais c'est bien fun. Quoiqu'il en soit, le but était aussi de réformer l'enseignement afin que les élèves utilisent de la logique plutôt que du bourrage de crâne. C'est pas encore tout à fait gagné !

On a commencé ensemble avec Sylvain, à bosser sur un système d'évacuation des eaux. En gros, on a bouché un trou pour que l'eau s'écoule dans la tranchée : c'était relou ! Ensuite, toujours dans la construction j'ai bossé sur une spirale mi-béton mi-terre, en y plantant des bouts de bambous pour délimiter la zone à semer. J'ai également construit des marches en béton et pierres, grâce aux trouvailles de Sylvain, une grosse fierté. Toujours dans le domaine de la contruction, Sylvain a déblayé et construit un chemin derrière la salle informatique. Enfin, ensemble on a aussi fait une jardinière pour les enfants à côté de la classe d'arts. Bref on est devenus des rockstars du béton, de la terre et des caillous ! Bon par contre, on va sérieusement leur conseiller d'investir dans une brouette, se trimballer le sac de 50 kilos de ciment en plein soleil c'est pas la joie.

On a quand même pu décoller le nez de la construction. Sylvain a préparé un cours de musique pour les enfants et nous avons entendu la même musique birmane pendant plusieurs jours. Les enfants étaient ravis puisqu'ils la chantaient même dans la cours. Quant à moi, j'ai bossé à la clinique, c'est à dire le mini dispensaire pour les pensionnaires du site. Les novices et les enfants se partagent souvent des petites mycoses du cuir chevelu puisqu'ils dorment tous en dortoir, les uns contre les autres. Mais j'ai vu des infections de la peau qui demandaient aussi des avis externes et antibiothérapies corsées mais aléatoires (on est au Myanmar, et les antibios c'est tout un art...). J'ai également préparé des chorégraphies notamment sur Shakira pour les filles qui adorent danser, et les répèt' ont été mythiques !

En plus de ça, chaque volontaire a son tour de rangement de la cuisine et de vaisselle.

Nous n'avons pas chômé !

L'ambiance de cette expérience

Top !

Le temps que nous avons passé à Mudita fait parti des énormes points forts de l'Asie. Cette expérience en communauté a été vraiment fantastique grâce à l'esprit du lieu, des apprentissages qu'on en a retiré et des gens rencontrés.

C'était beaucoup plus physique que chez Pui en Thaïlande car les journées de travail étaient plus longues. Et globalement, avec les heures fixes de repas et de méditation, les journées faisaient facilement 12h.

Mais ! Une ambiance de fou avec les locales qui encadrent le projet ainsi que les autres volontaires. On a eu beaucoup de chance de rencontrer encore une fois des voyageurs très enrichissants avec qui on a passé de supers moments. Travailler dans un site avec des enfants qui sont ravis de te voir et vise versa et que tu apprends à connaitre, c'était aussi le kiff total. Et enfin, les locales avec qui nous travaillions étaient des perles avec une énorme implication avec les enfants et l'oganisation du projet.

Bref de très belles rencontres humaines et encore une belle expérience.

Un grand merci à Mochita pour son accueil.
Un grand merci à Seine, Su Lay, Mo et Ei Cho (ainsi que la cuisinière dont je ne me souviens plus le nom malheureusement).
Un grand merci à Annika, Claire, Emilio, Ernesto, Julia, Kaja, Laeti et Rambo.

Départ pour Bagan, j'ai hâte !

Maïlys

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