Sidemen et Nusa Penida

Sidemen et Nusa Penida

On se met au vert

Sidemen

Après notre petite virée à Denpasar et Canggu, où on a expérimenté la face touristique de Bali, on a envie de verdure, de calme et d'un peu de tranquilité. Et Sidemen (prononcer [si-dé-mèn], et non pas à l'anglaise [saï-di-man]), correspond tout à fait à cela. Sidemen est un petit coin de campagne, au nord-est de Denpasar, avec essentiellement des rizières (et des hôtels pour nous les touristes, faut pas exagérer). Quelque soit le côté de la vallée, des rizières. Et on sait tous que les rizières, ben c'est joli ! C'est du vert flamboyant, organisé en terrasse, avec l'eau en mirroir du ciel. Quand on s'y ballade, on entend même le clapotis à travers le système d'irrigation, appelé subyak. Classé à l'UNESCO, s'il vous plaît, et surtout ce qui a permit la prospérité de Bali très tôt. Et enfin, ce qui nous intéresse vraiment, c'est qu'on peut le suivre à pied à travers les cultures, et ça c'est top. Bon Maïlys aura quand même eu un peu l'obsession des serpents (c'est vrai que les rizières semblent un endroit propice pour eux) et finira même par en croiser un. Quelle chance ! On a donc fait quelques belles ballades, se perdant un peu en faisant trop confiance à la carte OpenStreetMaps qui malheureusement, n'est pas très à jour dans ce coin. Souvent les points de passage des cours d'eau ne sont pas bien indiqués. De quoi nous entraîner pour les futurs treks. Un autre moment magique a été la découverte fortuite d'un resort abandonné, mais étrangemment entretenu. Imaginez plutôt un complexe hôtelier de bon standing, avec de jolis chemins et autres espaces aménagés, mais dont les bâtiments ont été laissés à l'abandon. L'histoire de l'endroit racontée par un local n'est pas très claire. Il s'agirait d'un endroit possédé par un étranger qui paye encore des locaux pour entretenir les jardins. Mais les bâtiments, eux, ont brûlés et sont laissés en décrépitude. Cela donne une atmosphère étrange, ni ruine ni jungle, où la lumière descendante du jour nous a enchanté. Pas sûr que les photos rendent justices à ce qu'on a vu. Bref, Sidemen aura été une halte reposante où j'aurais particulièrement apprécié cette nature organisée par l'homme qui rend le lieu paisible.

Nusa Penida, l'île aux démons

C'est bien beau le riz, le vert et la marche, mais la vallée n'est pas si grande. On veut voir un peu autre chose maintenant. Direction Nusa Penida, la grosse des petites îles au sud de Bali. Il paraît que c'est encore assez sauvage, longtemps boudée par les touristes, mais que les choses sont en train de changer. Dépéchons-nous alors ! On prend un petit "homestay" au nord-est et de là on s'aventurera en scooter, moyen de locomotion privilégié, sur toute l'île. Nusa Penida a longtemps vécu de la culture d'algue. C'est encore très présent, mais je sens que le tourisme va rapidement prendre le dessus. On y envoyait aussi autrefois les indésirables de Bali, et elle porte le doux surnom de l'île aux démons (et il semblerait que la magie noire y soit encore pratiquée). C'est surtout une très belle île, avec des coins magnifiques et qui au moment de notre passage était encore relativement préservé du tourisme de masse (on était pas tout seuls non plus). On aura donc fait de très belles plages (mention pour Atuh Beach), bravé des routes dans un état lamentable pour quelques magnifiques points de vue, et une petite virée chez nos amis aquatiques. Concernant cette sortie snorkeling (donc juste masque, tuba et palme), on a pris le tour classique pour les touristes, 2 spots avec des coraux et un endroit pour voir des raies mantas (à coup sûr parait-il). Autant dire que pour les raies, déception : on en a vu aucune. Mais étant donné la horde de bateaux de touristes plongeurs qui arrive le matin les voir, j'aurais été étonné qu'elles se montrent. Cela nous laissera vraiment un goût amer, voyant l'effet clair d'une activité touristique non régulée et à laquelle on a participé. On a été sans doute un peu naifs. Pour le reste, les autres spots sont magnifiques, remplis de coraux et de poissons de toute sorte et bien entendu, très colorés. Mais ce que j'ai préféré, c'est un endroit au bord de l'île avec un courant très fort qui ramène vers le port. Le bateau nous lâche là, et on a qu'à se laisser porter par le courant et regarder la vie aquatique défiler devant nos yeux. Une véritable attraction de parc. Et j'ai moi aussi vu un serpent, na !

J'en profite pour poursuivre une petite digression sur l'état du monde et plus particulièrement de l'Indonésie. On l'a déjà dit, Java était par endroit très sale, la gestion des déchets quasi-inexistante et le plastique un véritable désastre écologique. Bali, quoique un peu plus propre (certainement par conscience de son potentiel touristique et étant moins peuplée et plus riche), révèle parfois quelques déchetterie à ciel ouvert qui font mal au coeur. Mais ne soyons pas condescendant, en France on sait être sale aussi. Et je peux vous dire qu'au nombre de bouteille d'eau en plastique qu'on a dû acheter, on est très conscient de notre impact. Et même si certains endroits proposent un remplissage de bouteille plutôt que l'achat d'une nouvelle, ce n'est malheureusement pas toujours possible. Alors que faire ? Pfff... on sait pas trop. Mais au détour d'un site touristique (the broken beach), on voit un couple de touristes (c'est assez évident, on nous repère de loin), sac en plastique à la main (ironie de la situation) en train de ramasser les déchets sur le site. Intrigués, Maïlys leur pose la question du pourquoi ? Ce sont en fait 2 français, en voyage et qui on commencé ce jour même une action de nettoyage appellée "AdventureBagCrew". C'est en fait un blogger globe-trotter australien qui a lancé l'idée de ramasser un sac de déchets lorsqu'on visite un site. Pour la gloire on peut se prendre en photo, lui envoyer et apparaitre sur le compte instagram en question. Alors certains vont carrément dans la surenchère de gros sac de détritus rammassés (un excès assez sain finalement), mais l'idée n'étant pas de se gâcher la visite. Juste d'en ramasser un peu, à chaque fois. L'idée nous plaît. Ni une ni deux, nous voila avec un petit sac en train de ramasser quelques ordure en se baladant. Et des mégots de cigarettes. Digression dans la digression, inception de digression, mais woualalaradim, si vous fumez, je vous en conjure ne jetez pas vos mégots partout. C'est un enfer. Déjà pour la planète, merci. Et pour vous, parce que si je vous vois... ça va mal se mettre !

Bref, entre mise au vert et prise de conscience, nous voilà déjà à devoir rentrer à Denpasar pour récupérer nos passeports et visa, et ensuite direction Ubud où des amis nous rejoignent le temps d'un week-end.

<\div>

Commentaires

SigFam : Nous continuons de le dire, magnifique!!!


Note sur les commentaires : vos commentaires ne seront pas hébergés sur un serveur tiers. Ils seront stockés sur mon espace personnel, et nous en garderons l'entière propriété. Ils ne seront pas modérés. Enfin, comme pour le reste du site, il s'agit d'une gestion statique, ne soyez donc pas étonnés que le commentaire n'apparaisse pas après l'envoi, il me faut regénérer les html pour les intégrés. Cela dit, nous serons content de lire vos petits messages ;) Plus de détail ici.